Le printemps (2002)
Deuxième exemple pour illustrer mon offre de service.
En 2002 soit trente ans plus tard, j'ai décidé de ré-écrire le printemps.
Le Printemps
Une hirondelle chante dans la brume matinale.
Le vent souffle.
Je m’éveille.
La lumière du jour m’éblouit.
Mais je regarde par la fenêtre
Les bourgeons dans les arbres
L’herbe qui grandit
Les premières fleurs qui poussent.
Le vent souffle en chassant les lambeaux de l’hiver,
Les dernières giboulées, la froidure.
Et je regarde :
La vie qui redémarre,
La nature qui s’ébroue,
L’humanité qui bouge.
Le vent souffle et j’espère
Revoir de jolies choses,
Le regard d’un enfant,
La tendresse d’une mère…
Mais je suis obligé de voir aussi :
Des gens abandonnés
Des enfants maltraités,
Des maladies tenaces
Et des morts annoncées,
Des amis qui s’en vont
Et des séparations.
Je ne peux empêcher :
Massacres en Israël
Attentats en Irlande comme partout dans le monde,
Ni la guerre qui gronde,
Ni le fascisme qui monte.
Le vent souffle imposant
Le pouvoir de l’argent et de la violence
Et la drogue qui menace chaque jour un peu plus nos projets et nos rêves.
Mais je suis toujours là
Mais nous sommes toujours là.
Si je fais face au vent,
Si tu fais face au vent
Alors il tournera,
Alors il changera.
Et partout dans le monde
Le vent peut être chaud
Le vent peut-être doux
Le vent peut apporter beaucoup de belles choses.
Il suffit de vouloir,
De vouloir lui faire face
Et de savoir dire « non »
Et de serrer les poings.
Puis il y a l’affection,
Il y a la tendresse
L’amour plus fort que tout et que rien ne renverse.
Pour nous aider toujours
A aimer
A lutter
Et aussi à donner tout ce qu’on a en soi.
Pour que vienne le printemps
Pour un nouveau printemps.
Je regarde par la fenêtre
La lumière du jour m’éblouit
Fera-t-il beau ?
Va-il pleuvoir aujourd’hui ?
Qu’importe
Qu’importe puisque tu es là !